Cette structure a été popularisée par l’auteur Dan Wells et permettrait de débloquer son processus créatif et écrire plus facilement la structure de son roman.
Elle se base sur les points principaux que l’on retrouve généralement dans des structures classiques comme celles en trois actes ou de Save the Cat.
La différence est qu’ici, on ne va pas procéder linéairement pour construire l’intrigue autour d’une idée, mais dans cet ordre :
La résolution
Une fois que vous avez une idée générale de ce que vous souhaitez raconter dans votre livre, vous allez commencer par penser directement à la fin.
Quel message voulez-vous transmettre dans ce livre ? Quelle évolution va avoir votre personnage ?
Connaître la fin vous permet d’avoir une ligne directrice à suivre et à respecter pendant toute votre écriture.
Il est important de bien travailler cette résolution, car si le lectorat parvient jusque-là, c’est qu’il s’est investi dans votre livre. Il est donc en droit d’attendre un dénouement satisfaisant.
L’accroche
Maintenant que vous avez votre résolution, vous pouvez penser à un début qui résonne avec cette fin.
Essayez de penser l’accroche et la résolution en opposition, car cela permettra de voir vraiment à quel point il y a un sens du progrès dans votre intrigue.
Le protagoniste de votre accroche doit normalement être assez différent de celui de votre résolution.
Cette accroche doit aussi être intrigante pour votre lectorat pour le pousser à continuer votre livre. Pour ce faire, le mieux est de mettre en avant un élément qui permet à votre histoire de se distinguer des autres (vous pouvez aussi consulter mon article dédié sur comment faire une bonne introduction !).
Le point central
Vous avez votre début et votre fin. Il faut maintenant que vous réfléchissiez au milieu de votre livre.
Le point central représente l’événement qui sépare votre roman en deux parties, avec d’un côté un personnage qui réagit à son environnement, et de l’autre, un personnage qui devient proactif.
En général ce basculement vient avec un élément déclencheur qui remet en question les motivations du personnage. C’est là que l’on trouve souvent une « fausse victoire » dans les récits, où le personnage obtient ce qu’il veut, mais à un prix très lourd (perte d’un être cher, problèmes beaucoup plus gros que prévu, etc.). Le protagoniste change de motivation et va poursuivre ce dont il a réellement besoin plutôt ce dont il croyait avoir besoin dans la première partie.
Les tournants de l’intrigue 1 et 2
Maintenant que vous avez le début, le milieu et la fin, il faut relier ces points entre eux.
Le premier tournant de l’intrigue est ce qui permet de relier l’accroche au milieu de votre histoire. C’est lui qui va permettre de lancer l’histoire en tant que telle en introduisant un élément déclencheur qui va bousculer les habitudes du protagoniste et mettre en place les enjeux globaux du récit.
Le deuxième tournant de votre histoire, lui, intervient entre le milieu et la fin. C’est le moment où l’on sent que l’histoire arrive dans la dernière ligne droite, grâce à un autre élément déclencheur. C’est généralement là que votre protagoniste brille car il prend enfin les choses en main au lieu des les subir.
Les points de pression 1 et 2
On a maintenant les grandes lignes de l’histoire : un statu quo, un appel à l’aventure, une épiphanie, l’action ultime et la résolution.
On peut désormais penser aux deux autres points de pression, qui consistent à rajouter de la tension entre ces différentes parties de l’intrigue.
Pour le premier point de pression qui se situe entre le tournant de l’intrigue 1 et le milieu, c’est généralement le moment où est introduit l’antagoniste et qui laisse supposer que le chemin pour obtenir ce que veut votre protagoniste risque d’être compliqué.
Pour le deuxième point de pression, c’est là que le protagoniste décide des actions à faire pour résoudre une bonne fois pour toutes les différents problèmes. Mais il faut montrer que ce ne sera pas facile pour autant.
C’est là que l’on rappelle les obstacles auxquels peut se heurter le personnage pour avoir ce qu’il veut.
C’est souvent aussi le moment du « all is lost » où le personnage croit que tout est perdu à cause d’un événement qui remet en question la quête entière. C’est à cause de cet événement où tout semble vain que le protagoniste va essayer de penser de manière différente et atteindre la fin de son arc de personnage pour arriver à ses fins dans le tournant de l’intrigue 2.
Conclusion
Et c’est tout ! Vous êtes donc partie d’une idée générale pour votre histoire pour la structurer en points clés. Il ne vous reste qu’à rajouter d’autres scènes pour donner de la cohérence et de la progression à votre récit.
Si pendant que vous réfléchissiez à vos différents points de structure vous avez fait des allers-retours pour modifier certaines choses, c’est complètement normal, c’est que votre histoire gagne en cohésion !
De même, si cette méthode de structure ne vous convient pas et ne va pas avec votre histoire, ne l’utilisez pas, l’important est de trouver des outils qui vous font avancer, et pas qui vous bloque !
Pour les anglophones, n’hésitez pas à regarder sur YouTube les vidéos « Dan Wells on Story Structure » où l’auteur explique comment il applique cette méthode. Vous pouvez aussi lire l’article de Reedsy à ce sujet sur leur site, où chaque point est exemplifié avec Hunger Games comme exemple si cela vous permet d’y voir plus clair avec un cas concret !
3 commentaires sur « La structure en 7 points »